Dans le monde exotique et décadent du Boudayin, il faut être prêt aux rencontres les plus inattendues. On y croise aussi bien des avatars de James Bond (sourcil arqué, gin et Walther PPK) que des Levantins adipeux, des disciples enturbannés de Jack l’Éventreur des Sœurs Veuves noires (cuir et couteau) ou un « parrain » bicentenaire.
Il faut dire que dans ce Moyen-Orient du XXIIesiècle, il suffit de s’enficher dans le crâne un module mimétique pour changer de personnalité. Mais pour Marîd Audran, synthèse islamique de Philip Marlowe et Nero Wolfe, comme pour tous les autres protagonistes de cet additif aux Mille et Une Nuits, le monde a beau se déglinguer le rite du café à la cardamome ou le ramadân, ça reste sacré. Et c’est ainsi qu’Allah est grand.